Le Kobudo d'Okinawa est relié à l'étude du maniement d'armes agraires anciennes à des fins martiales, dans l'optique d'assurer sa propre défense en cas d'agression. Au départ simple approche technique (jutsu), la pratique s'est anoblie dans le sens d'une pratique permettant la réalisation de soi au travers d'un art martial. De fait, les "kobu-jutsu" (techniques d'usage d'armes anciennes), sont devenu le "kobudo", terme générique désignant une discipline faisant usage de plusieurs types d'instruments agraires, devenant par maniement habile et ré-orienté, des armes par destination.
Dans le Kobudo d'Okinawa, on trouve couramment :
- le Bo (bâton long, environ 180 cms), généralement aux bouts effilés
- le Tonfa (manche de meule à grains)
- le Nunchaku (sorte de petit fléau en bois servant à battre le grain)
- le Saï (trident en métal lourd, souvent en bronze)
- le Kama (faucille)
- l'Eku (rame courte servant à la navigation dans de petites embarcations à fond plat, sur étang ou lac)
- Sansetsukon (fléau à 3 branches longues)
On peut ajouter encore d'autres armes traditionnelles, issues des outils agraires ou non, portant au nombre de 28 au total les armes des Kobudo d'Okinawa.
L'étude du Kobudo, à l'EBV, propose : Bo, Tonfa, Nunchaku et Kama. Lorsque le pratiquant a atteint le grade de 3ème Dan il ajoute à son choix, l'étude d'autres armes qui viennent compléter sa maitrise.
Le Kobudo est systématiquement développé à partir du Karaté traditionnel, de type Naha-Te et Shuri-Te.
Shinpo Matayoshi
10ème Dan Kobudo
10ème Dan Shorin-Ryu Karaté
L'un des plus grands experts du 20ème siècle en ces 2 disciplines
Protection avec le fléau (nunchaku) contre sabre
Paris, 1995
Utilisation du tonfa (manche de meule à grains)
Paris, 1995
Défense avec les tonfas, en posture (dite) du héron (sagi-ashi-dashi)
Paris, 1995
Etude d'un kata traditionnel de bo (bâton long)
Paris, 2001 (avec Soke Takehiro Konishi)